jeudi 5 avril 2018

Deux ans de gestion de Patrice Talon : à six pas de la mi-parcours

Deux ans de gestion de Patrice Talon : à six pas de la mi-parcours


Le destin prodigieux d’un exilé politique devenu président, le titre d’un ouvrage du compatriote Hugues Zogo le présente comme celui qui n’était pas attendu forcément sur le fauteuil tant convoité de la Marina, même s’il l’a côtoyé pendant plusieurs années. Patrice Talon c’est de lui qu’il s’agit. Il vient de boucler deux ans à la tête du Bénin, à six mois de la mi-parcours de son mandat à la Marina. 
Quel bilan peut-on faire de ces 24 mois ? Mitigé ! Positif et négatif. Positif pour ceux qui ont  mouillé le maillot pour son accession au pouvoir et ceux qui applaudissent ce dénouement du feuilleton politico-juridique qui l’a opposé avec l’ancien Président. Négatif pour ceux qui n’ont rien fait et qui n’auraient rien payé pour que le magnat du coton se revêtît de la robe blanche que Yayi a laissée en avril 2016. Et c’est dans le rang de ces derniers qu’on entend tous les péchés d’Adam attribués à l’homme d’affaires devenu homme politique : ils ont d’abord fait échouer le projet le plus cher à Patrice Talon, la révision constitutionnelle, pour rallonger le mandat présidentiel à 7 ans non renouvelable. 

Patrice Talon, Président de la République
A propos des libertés, une bonne partie de la population y compris l’opposition a le sentiment que le Président Talon ne laisse aucune chance à ceux qui ne pensent pas comme lui de se faire entendre sans se faire épingler ; les infrastructures sont toujours attendues. 
Dans le domaine de la lutte contre la corruption, la plupart des Béninois reconnaissent des efforts mais des efforts sélectifs, parce qu’il existe encore des personnes qui auraient pu être inquiétées dans le gouvernement pour avoir participé de près ou de loin, directement ou indirectement aux scandales sous l’ancien régime. Le social n’est pas du reste. 

Patrice Talon engage son pays sur la voie d'un Bénin révélé
Dès son arrivée, le gouvernement s’est attaqué à ceux qui occupent les domaines de l’État, le préfet Toboula et ses pairs ensuite, ont détruit les installations érigées sur les domaines de l’état, au grand dam de pauvres populations qui glanaient leur pitance de cette occupation. Et ça les populations, bien que reconnaissant le bien-fondé de cette mesure semblent ne pas être prêts à l’oublier, en tous cas pas avant qu’elles retrouvent leurs places. 

La réduction du train de vie de l’Etat semble aux yeux des gens un leurre, puisque les salaires politiques faramineux viennent narguer la pauvreté grandissante des gouvernés. 
Les réformes fiscales qui demandent encore plus de sacrifices au contribuable, la communication gouvernementale qui a été contrainte de changer de fusil d’épaule, passant de la politique du silence, la normo communication, à une politique déjà vue sous l’ancien régime ou on ouvre les portes du palais à toutes les couches de la nation et les écrans des télévisions, toutes tendances confondues au service de l’exécutif. 

Mais tout n’a pas été noir, bien au contraire ! 
Aujourd’hui, il est possible de circuler dans la ville avec une vue très lointaine, augurant d’une grande sécurité. 
Aujourd’hui, on ne peut s’amuser avec les deniers publics sans remuer mille cent fois les méninges dans la crainte de se faire rattraper. 
Aujourd’hui on peut mieux circuler en toute sécurité, en tout lieu ; aujourd’hui, on peut rester tranquille chez soi sans crainte de perdre l’énergie autrefois une denrée rare.

 Aujourd’hui on peut espérer acheter librement dans les pharmacies sans se faire l’idée qu’on achète sa propre mort ; les hôpitaux ne seront plus des croque-morts ; aujourd’hui, du moins bientôt, plus d’infrastructures routières dans le pays ; aujourd’hui, plus précisément bientôt, tous les Béninois seront identifiés individuellement avec le RAVIP ; aujourd’hui, notamment bientôt, les femmes les plus pauvres peuvent se voir à nouveau octroyer des micro crédits ; aujourd’hui et bientôt, l’argent du contribuable ne financera plus d’évacuation sanitaire, même celle du président mais il faudra pour cela attendre que les hôpitaux eux-bénéficient des soins de santé nécessaires, grâce à l’affermage. Le leasing, l’asphaltage aussi empruntent la route du développement mais va –t-on bientôt desserrer les ceintures grâce au PAG, programme d’Action du gouvernement de PAG, Patrice Athanase Guillaume, Talon avisera.

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