vendredi 29 mai 2015

Hausse du prix de l'essence : le calvaire continue

Depuis quelques semaines maintenant, le prix de l’essence de contrebande appelée communément ‘’essence kpayo’’ a connu une hausse vertigineuse. Vendue auparavant à 300 à Porto-Novo ou 350 dans les autres contrées, aujourd’hui, le carburant se vend entre 600 et 1500FCFAselon les jours et les endroits entrainant ainsi une hausse de toutes les autres denrées.

Samuel ELIJAH

En l'espace de quelques jours le prix de l'essence dite frelatée a connu une hausse importante entraînant ainsi un bouleversement économique dans tout le pays. 
On se souviens ce 4 mai à l'issue d'une marche musclée organisée par le collectif des forces de l'opposition pour protester contre "l'arrestation manquée" de Candide Azannaï, toutes les issues étaient barrées aux manifestants, causant ainsi des désagréments aux usagers de routes à l'intérieur de Cotonou.
aussi bien les vendeurs d'essence frelatée que les sociétés de distribution des hydrocarbures privées comme publiques n'avaient plus d'issues pour distribuer l'essence à travers le pays.Conséquence, pénurie de carburant et le peu de stations étaient prises d'assaut.


Trois jours n'ont pas suffi pour juguler la crise, puisque l'informel a profité pour faire de la surenchère. Il a fallu au moins une semaine pour que les stations arrivent à contenir le flux de demande pour que l'informel baisse les prix et soulager les stations.
Comme en de pareilles circonstances, les transports haussent les prix, y compris les conducteurs de taxis moto qu'empruntent les bonnes dames vendeuses au marché et aux abords des rues, elles même élèvent les prix de leurs denrées, car elles estiment qu'elles paient cher le transport.
Irenée Agossa Directeur Général de la SONACOP
Au bout de deux semaines on pensait la crise complètement terminée quand subitement contrebandiers augmentent le prix du litre de l'essence.

Les raisons de cette hausse serait la décision prise par les autorités nigérianes qui, sur injonction des institutions de Breton Woods, ont suspendu la subvention annuelle de 7 milliards d’euros précédemment accordée aux produits pétroliers dans ce pays. Cette enveloppe devra désormais être consacrée aux travaux de construction d’infrastructures socio communautaires, sanitaires et éducatives. Du coup, le prix du carburant a connu une hausse à la pompe à la source au Nigéria, lieu où les contrebandiers béninois s’approvisionnent. Cette situation qui n’est pas sans conséquences sur le vécu quotidien des populations.
Aujourd’hui, l’essence est cédée à 490 F à la pompe. Et quand on sait que le prix de ce produit oscille entre 600 et 1000 FCFA dans l’informel, le choix est clair. Mais là où le bât blesse est que les stations service, qui ne sont pas en grand nombre dans le pays, n’arrivent pas à satisfaire tout le monde. Seules 8 stations dans le pays sont la propriété exclusive de la SONACOP qui donc perd le contrôle de la distribution. C’est ainsi qu’on observe de longues files d’attente qui laissent entrevoir des motocyclistes et automobilistes en files indiennes attendant d’être servis. Des dizaines de minutes voire des heures d’attente, c’est le lot quotidien des populations qui doivent souffrir le martyr dans les stations pour avoir quelques gouttes de carburant dans leurs réservoirs.

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